MECAWAT : Mechanization and Work in Agroecological Transitions (2023 - 2025)

Contribuer au développement des systèmes agricoles agroécologiques en Afrique subsaharienne, grâce à la mécanisation des opérations de production végétale, dans le but d’associer une meilleure productivité du travail à une moindre pénibilité et une organisation du travail favorable aux femmes et aux jeunes. Une mécanisation adaptée localement peut contribuer à la création d’emplois ruraux, sous réserve de lever les contraintes spécifiques dans l’écosystème d’innovation.

Date de début du projet

13/03/2023

Date de fin du projet

12/03/2025

Objectifs

Le développement de la mécanisation pour l’agroécologie en Afrique nécessite, pour progresser, la réalisation de trois objectifs :

  • · Analyser les pratiques et de comprendre l’organisation du travail et de la mécanisation à différentes échelles pour identifier les contraintes à la mise en œuvre de la mécanisation et de systèmes agroécologiques, ainsi que les besoins.

Comprendre les places actuelles et potentielles de la mécanisation dans les systèmes d’activités des exploitations familiales et parmi les acteurs de l’aval des filières, ainsi que les implications sur les ressources territoriales (foncier, travail, etc.), dans le but de formaliser collectivement les besoins pour des systèmes agroécologiques et mécanisés. Cela signifie étudier les liens entre l’organisation du travail et la mécanisation, en prenant en compte la place des femmes et des jeunes en particulier, mais également identifier les verrous techniques et organisationnels à la mise en œuvre de l’agroécologie dans les filières et les territoires.

  • · Identifier des innovations, coconcevoir et expérimenter des solutions techniques mécanisées facilitant la mise en œuvre d'itinéraires agroécologiques.

Identifier les options techniques et concevoir des équipements et des systèmes de culture mécanisés, dans le but de réaliser des expérimentations en conditions réelles et d’initier des boucles d’amélioration de ces équipements.

  • · Contribuer à la mise en place d’un écosystème favorable à une mécanisation accompagnant la transition agroécologique.

Réfléchir à la mise en place d’un environnement favorable : conseil technique, formation, financement, structuration des associations de gestion, fabricants, réparateurs, création ou redynamisation d’espaces d’échanges entre utilisateur.trice.s potentiel.elle.s de cette mécanisation et leur environnement d’appui (services de l’Etat, structures de formation et de conseil, fabricants, services financiers, etc.).

Une telle réflexion peut se nourrir d’échanges d’expériences entre acteurs africains, et avec d’autres acteurs, asiatiques et/ou sud-américains ayant déjà développé des solutions adaptées, et de la caractérisation des dynamiques (formelles et/ou informelles) d’innovations techniques (nouveaux équipements...) ou organisationnelles (modes d’utilisation partagés des équipements, sous-traitance, etc.) ayant permis dans ces pays de mettre en place des dynamiques de transitions agroécologiques mécanisées des systèmes de production.

Localisation

Le projet concernera des pays dans lequel le CIRAD a déjà des activités et partenariats et dans lesquels on observe des dynamiques de mécanisation à des intensités variables : la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Bénin.

Le projet s’intéressera à des cultures consommées localement en couvrant deux zones climatiques différentes :

-        La filière banane plantain des zones à climat tropical humide. D’autres productions seront également considérées, du fait des associations de culture présentes dans les parcelles en agroécologie (maïs, manioc, cacaoyers ou maraîchage dans les parcelles de bananes plantain).

Les systèmes de culture des zones cotonnières avec systèmes d’élevage associés, en se focalisant sur les cultures consommées localement : céréales et légumineuses. Le projet prendra en compte les fortes dynamiques d’intégration du soja en cours en Afrique de l’Ouest.

Description

Du point de vue des systèmes techniques mobilisés au champ, le projet considèrera une diversité de machines et d’outillage, allant de l’agriculture manuelle à l’utilisation de tracteurs, en passant par la traction animale et la petite motorisation, selon les attentes, les besoins et les contraintes des acteur.trice.s.

En zone cotonnière, les activités de conception et de test d’équipement se concentreront sur les stratégies de substitution du labour par un travail localisé de la ligne de semis (“Strip-Tillage”).

En zone bananière, les activités de conception et de test d’équipement se concentreront sur deux activités clés pour une culture agroécologique de la banane plantain : la trouaison et le désherbage.

Partenaires

Au niveau de la recherche, le CIRAD s’appuiera principalement sur son réseau de partenaires dans les trois pays ciblés. Il s’agit, au Ghana, de l’Institute of Stastistical, Social and Economic Research (ISSER), et du Crop Research Institute (CRI), en Côte d’Ivoire du Centre National de Recherches Agronomiques (CNRA) et au Bénin, du Laboratoire LRIDA de la Faculté d’Agronomie de l’Université de Parakou, de l’Institut National de Recherches Agricoles au Bénin (INRAB) et de l’Université Nationale des Sciences, Technologies, Ingénierie et Mathématiques d’Abomey (UNSTIM).

Dans chaque pays, d’autres partenaires, tels que les acteur.trice.s des filières locales (filières agricoles, d’agroéquipement ou d’intrants), les agriculteur.trice.s des zones concernées (avec un accent particulier sur les femmes et les jeunes) et les acteur.trice.s de l’écosystème agricole (conseil agricole, ONG, centre de formation, etc.) seront impliqués.

Enfin, l’INRAE collaborera au projet dans le cadre de l’initiative TSARA.

Financement

Ministère de l’Europe et des Affaires Étrangères, Fond de Solidarité pour les Projets Innovants (FSPI)

Impacts attendus 

Au terme des activités, une Feuille de route de la mécanisation pour la transition agroécologique sera rédigée à l’attention des décideurs politiques